En 2012, une chose est certaine :
les avances techniques portent une grande influence sur les moyens de
communication. Les médias sociaux, tels que Facebook, Twitter, LinkedIn,
MySpace, Skyrock, etc., continuent d’être de plus en plus populaires. La
popularité de ces réseaux sociaux démontre, de façon claire et nette, que les
moyens de communication sont en évolution continuelle. A cela s’ajoute les
messages textes, les sites de rencontres (e-Harmony, Lavalife, Webconnexions,
etc.) et les courriels électroniques. Voilà pourquoi la correspondance écrite
peut être perçue comme archaïque en tant que moyen d’expression artistique. Il
est plus facile d’envoyer un courriel, d’écrire un message de 140 caractères ou
moins que d’écrire une lettre (ça prend du temps !) — ou même de faire un
appel. Quoi ? Parler directement à quelqu’un à vive voix ? C’est quoi
ça ?
Je suis écrivain et artiste-peintre, et
je reconnais le rôle important que jouent les médias sociaux aujourd’hui dans
le monde des affaires. Bien sûr, Facebook, Twitter et LinkedIn peuvent aider un
artiste comme moi, et n’importe quel homme d’affaires, à bâtir un réseau, et à
rester toujours au courant des avances dans leur domaine. On a chacun des
raisons différentes, soit personnelles soit professionnelles, pour se servir
des médias sociaux. La question qui se pose, c’est de savoir à quel moment on
devrait abandonner les médias sociaux et opter pour la communication directe.
Récemment, au cours de la compagne
électorale en Alberta, un employé au sein du cabinet de la première ministre
Alison Redford a remis en question l’engagement de Danielle Smith (chef du
parti Wildrose) envers la famille, car Mme Smith n’a pas d’enfants biologiques.
L’employé (maintenant déchargé de ses fonctions) s’est servi de Twitter pour
nous faire douter de l’engagement de Mme Smith envers la famille. Il s’agissait
non seulement d’une utilisation peu appropriée de ce médium social par un jeune
employé qui manquait de jugement, mais de quelque chose plus inquiétant. Ça
indique une tendance croissante et troublante, quant aux médias sociaux, de ce
que j’appelle la personnalité obsessionnelle-sans filtre. On peut, tout
simplement, en 140 caractères ou moins, taper la première chose qui vient à
l’esprit et, sans pitié, appuyer sur « Envoyer ». On ne prend le
temps de réfléchir ni à ce qu’on écrit, ni au pouvoir de ces mots et combien
ils peuvent blesser un autre. On les justifie en disant, « Je suis honnête
et franc ». Et quand les gens exigent qu’on se présente des excuses pour
notre conduite, il suffit d’envoyer un autre gazouillis qui dit, sèchement,
« Bon, je m’excuse », et la vie continue comme si rien ne s’est
passé.
Moi, j’apprécie plus les gens honnêtes
et francs que les gens indécis qui ont de la misère à prendre position. Par
contre, le tact et la diplomatie ont des mérites. Une bonne qualité, selon moi,
c’est de savoir comment parler aux gens sans toujours démontrer la façon
inhumaine dont on peut traiter l’un l’autre. Suis-je fou ?
Le fait est que tous les avantages et
la valeur fournis par les médias sociaux ne peuvent jamais remplacer
l’importance de la communication directe, par téléphone ou en personne. Ni un
courriel ni un gazouillis de 140 caractères ou moins ne peuvent reproduire
l’intonation de la voix humaine, ou les yeux agrandis par la stupeur, ou un
rire jovial. Et les EmotIcons (J) ne peuvent jamais remplacer les émotions humaines. Les
relations humaines, telles que l’amitié et les relations amoureuses, requièrent
plus qu’un échange de messages textes pour pouvoir fleurir. Est-ce qu’il est
devenu acceptable d’annoncer un deuil à nos proches par
message texte ? Peut-être qu’il est vrai, et je suis fou … ?
Les médias sociaux sont, bon gré mal
gré, là pour de bon. La façon dont on se sert des médias sociaux va devenir la
meilleure représentation de qui on est. Pour ma part, je
n’ai pas 50 000 adeptes sur Twitter, je n’ai pas non plus des milliers
d’amis sur Facebook, car ma vie ne se passe pas uniquement en ligne. Il y en a
qui vivent leur vie tweet après
tweet, et il semble que leur vie ne vaille plus que 140
caractères. Et il y en a d’autres, y compris moi-même, qui vivent leur vie de
façon active, qui valorisent l’interaction humaine.
J’avoue que, parfois, je suis accroché
aux médias sociaux, mais comme tu auras deviné, aujourd’hui je ne le suis
pas !
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