Wednesday, February 8, 2012

De haut en bas


A la fin de janvier, j’ai passé quelques jours à Montréal. En plus de vouloir visiter le Musée des beaux-arts de Montréal et de voir l’exposition « Lyonel Feininger : de Manhattan au Bauhaus », j’avais besoin de me retirer de Sherbrooke, et de ma vie là-bas. J’avais besoin, profondément besoin, de me voir hors de moi. Comprenez-vous ? En un mot : j’avais besoin de me retrouver.

 Pendant mon séjour à Montréal, j’ai acheté le dernier livre de l’auteure américaine Julia Cameron qui s’intitule, The Prosperous Heart: Creating a Life of “Enough”. Cameron, connue pour ses livres portant sur la créativité, est une écrivaine qui m’inspire. Elle est fidèle à son métier, à son art. Quand je lis un de ses livres, elle a une façon de me faire croire que moi aussi je peux réussir dans ce grand monde littéraire. Il y a, sans doute, des hauts et des bas comme on dit, et quand les bas tentent de prendre le contrôle de nuire à ma confiance en tant qu’écrivain — je retourne aux œuvres de Julia Cameron. Son style, sa façon de raconter une histoire et de me faire sentir comme si elle parle directement à moi — tout ça me permet de retrouver l’espoir, de rebâtir ma confiance en moi.

 J’ai dit au début qu’en passant quelques jours à Montréal, j’avais besoin de me voir hors de moi. Il y a plusieurs questions qui me préoccupent : Est-ce que je suis toujours sur la bonne piste ? Est-ce que je peux encore sentir chez moi ici à Sherbrooke quand je me retire, de plus en plus, de cette ville et de ces habitants ? Est-ce que j’ai envie de rester ici ? Je n’ai pas encore de réponses. J’essaye simplement, au jour le jour, de m’épanouis là ou je me trouve. Et pour l’instant — que cet instant dure six mois ou encore dix ans — Sherbrooke est là où je me trouve … là où je me re-trouve.

Nous étions chanceux aujourd’hui. Il faisait si beau, un beau jour ensoleillé. Ça me rappelle que la vie est belle, et que j’ai une belle vie. Aujourd’hui était un jour où les hauts ont déplacé les bas. Pourtant, ce soir et encore de matin, ma simple prière sera toujours, « Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ».

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