A la fin de
janvier, j’ai passé quelques jours à Montréal. En plus de vouloir visiter le
Musée des beaux-arts de Montréal et de voir l’exposition « Lyonel
Feininger : de Manhattan au Bauhaus », j’avais besoin de me retirer de
Sherbrooke, et de ma vie là-bas. J’avais besoin, profondément besoin, de me
voir hors de moi. Comprenez-vous ? En un mot :
j’avais besoin de me retrouver.
Pendant mon
séjour à Montréal, j’ai acheté le dernier livre de l’auteure américaine Julia
Cameron qui s’intitule, The
Prosperous Heart: Creating a Life of “Enough”. Cameron,
connue pour ses livres portant sur la créativité, est une écrivaine qui
m’inspire. Elle est fidèle à son métier, à son art. Quand je lis un de ses
livres, elle a une façon de me faire croire que moi aussi je peux réussir dans
ce grand monde littéraire. Il y a, sans doute, des hauts et des bas comme on
dit, et quand les bas tentent de prendre le contrôle — de nuire à ma confiance en tant qu’écrivain
— je retourne aux œuvres de Julia Cameron. Son style, sa façon de raconter une
histoire et de me faire sentir comme si elle parle directement à moi — tout ça
me permet de retrouver l’espoir, de rebâtir ma confiance en moi.
J’ai dit au début qu’en passant quelques jours à
Montréal, j’avais besoin de me voir hors
de moi. Il y a plusieurs questions qui me préoccupent : Est-ce que je suis
toujours sur la bonne piste ? Est-ce que je peux encore sentir
chez moi ici à Sherbrooke quand je me retire, de plus en
plus, de cette ville et de ces habitants ? Est-ce que j’ai envie de rester
ici ? Je n’ai pas encore de réponses. J’essaye simplement, au jour le
jour, de m’épanouis là ou je me trouve. Et pour l’instant — que cet instant dure six mois ou encore dix
ans — Sherbrooke est là où je me trouve … là où je me re-trouve.
Nous
étions chanceux aujourd’hui. Il faisait si beau, un beau jour ensoleillé. Ça me
rappelle que la vie est belle, et que j’ai une belle vie. Aujourd’hui était un
jour où les hauts ont déplacé les bas. Pourtant, ce soir et encore de matin, ma
simple prière sera toujours, « Je
crois ! Viens au secours de mon incrédulité ».
No comments:
Post a Comment