Wednesday, March 9, 2011

Cuisiner comme les grands chefs québécois !

Lors d’une visite récente à Montréal, je dînai au nouveau restaurant de Louis-François Marcotte, Le Hangar. Je profitai de l’occasion pour compléter ma collection des livres de recettes de M. Marcotte. J’aime la bonne bouffe, j’aime cuisiner. Mais cuisiner comme des grands chefs québécois … ça prend du temps, et sans doute, de la patience.

J’étais jeune quand je commençai à cuisiner. À la maison, ma mère nous préparait un repas assez simple consistant de meat and potatoes, comme on dit on bon québécois — et au goût de mon père. L’expérience culinaire de mon enfance était loin d’être originale et plutôt répétitive. Voilà la raison pour laquelle je me mis à cuisiner, encouragé par ma mère qui finit par me déléguer la responsabilité du souper familial quand j’avais huit ans.

Cuisiner est comme tous les autres arts qui me passionnent — écriture, peinture, musique. Plus que je le fais, plus je serais en mesure de peaufiner mes compétences.

Ce soir, je préparai une variation de la recette « Lapin à la moutarde » du livre Savage : Savourer la nature de M. Marcotte. Je modifiai la recette pour deux au lieu de quatre, et substituai les feuilles de laurier pour les branches de thym. J’ajoutai aussi des ciboulettes lyophilisées (pas toujours facile de trouver les herbes fraîches).

Quand je dis cuisiner comme les grands chefs — du Québec ou d’ailleurs — demande de la patience, c’est qu’il est important, même obligatoire, de lire une recette au complet avant de la tenter. (Pour ma part, j’avoue que souvent je revois la liste des ingrédients d’une recette sans lire les instructions.) Je suis d’accord avec M. Marcotte, quand il écrit dans l’introduction de son livre, Simple et chic, que « C’est possible de faire de la bonne cuisine sans que ce soit compliqué et sophistiqué ».

« Lapin à la moutarde » est une recette assez simple et très goûteuse. Je décidai pendant mon dîner que je cuisinerais du lapin pour mon souper, et cette recette m’intrigua. C’était par hasard que je lis la recette vers midi, car si je la lis juste avant de commencer à cuisiner, je serais bien surpris. Après avoir combiné tous les ingrédients de la marinade, vous devriez laisser le lapin mariner au réfrigérateur quatre heures — ou même toute une nuit ! Cuisiner demande de la patience …. C’est en plein ça.

Au lieu d’une embeurrée de choux, je servis le lapin avec une purée de pommes de terre à la crème sure et des asperges grillés au fromage romano. Un vin qui paire très bien avec ce repas, c’est le MD de Bourgeois Sancerre 2008 ; je le suggère fortement.

C’était huit heures quand je mangeai, tout en suivant les conseils de M. Marcotte : « Chaque mets deviendra alors votre [ma] propre création avec tous les honneurs mérités ». Ma récompense ? Un pavé aux fraises, poires et pommes. Quel délice !

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